Super Bowl ! (le noël de Charles !)

Jour 18 (dimanche 5 février)

Notre dimanche a commencé avec un test de notre connexion internet. Moment tant attendu pour certains, nous avons skypé avec les grands-mères qui passent l’hiver en Floride. Claro a tenu le coup un moment, mais la qualité de la transmission baissant, personne n’a été surpris de la coupure intermittente du service.

En après-midi, on est tous descendus à la plage dans le village où on a retrouvé la même ambiance garifuna du dimanche sur la plage. On s’est baigné dans les vagues et la mer plutôt froide puis on est revenu chez nous par Gringo Gultch pour se préparer pour le Super Bowl! En cuisinant le souper des enfants et de la gardienne, on a lavé nos têtes blondes parce que comme on ne connait pas vraiment la gardienne, il faut faire bonne impression!
Andrea est arrivée à l’heure, bon début! Après avoir expliqué le déroulement prévu de la soirée et donné nos recommandations à Andrea, il ne nous reste plus qu’à espérer que la gardienne unilingue anglophone et nos enfants unilingues francophones passeront une bonne soirée… Comme c’est sa mère, Michelle, la propriétaire du Diving Pelican Inn et voisine de Dante’ chez qui nous allons regarder le match qui est venu la reconduire, elle nous a offert un lift jusque chez elle. Ça, c’est du service! Comme il pleuvait, on était très fiers d’arrivée chez Dante’ secs comme des paquets de fécule de maïs.

En arrivant dans la hutte sur la plage, la télévision trônait fièrement dans un coin et laissait voir le rutilant spectacle patriotique américain pré-hymne national. Le temps de se prendre une Salva Vida bien fraîche et de saluer les autres convives, on s’est assis juste à temps pour le botté d’envoi. Outre Dante’ et Kristin, on a salué Tony et sa blonde ainsi que Gerry, un américain exilé ici qui, en plus de partager le même prénom, ressemble à s’y méprendre à Gerry Garcia.
Le match s’est déroulé rondement et la qualité du jeu offert n’a fait qu’ajouter à notre plaisir à tous. À la mi-temps, on a regardé les reflets argentés de la lune sur la mer en savourant la brise, un spectacle plus émouvant que celui de la chica materiala…

Puis Dante’ nous a servi des poivrons rôtis farcis qui ont fait notre bonheur et tapis le fond de notre estomac pour asseoir les breuvages d’usage qui se succédaient joyeusement. Puis, au retour de la mi-temps, Marine et Romane sachant que la gardienne avait notre cellulaire ont décidé de faire du millage sur sa bonté et sur notre culpabilité de parents. Elles ont réussi à faire comprendre à la gardienne, qui ne parle qu’anglais, qu’il était impératif qu’elles nous parlent avant de s’endormir. Elles ont donc appelé chez Dante’... Bravo les filles, on a jamais douté de l’efficacité de vos ruses et de votre cinéma! On entend d’ici les rires de nos gardiennes de Montréal. Une fois ces petites jasettes pré-dodo terminées, on s’est rassis en appréciant toute la perspicacité et la détermination de nos enfants et on a regardé la fin enlevante du match. Il serait dommage de ne pas utiliser cette tribune pour souligner toute la joie et la félicité que la défaite des vilains Patriots, tricheurs devant l’éternel, et de leur insipide entraîneur au coton ouaté cisaillé, nous a apportées. Comme quoi, des fois, dans la vie, il ne suffit pas d’être beau (et de porter le numéro 12) et d’être le meilleur entraîneur de sa génération (en étant un tdc accompli) pour recevoir une gloire interminable. Voilà, c’est dit !

Une fois la satisfaction du résultat du match passé, on a chaudement remercié nos hôtes et on s’est dirigé chez Michelle pour la suite des choses. On en a profité pour y prendre un « night cap » et faire plus ample connaissance avec Michelle avant qu’elle nous raccompagne à la maison et y quérir sa fille. On a trouvé Andrea affairé dans ses livres et nos enfants sainement endormis dans leurs lits. On a fini notre soirée sur le bord de la piscine à regarder les étoiles et les gros nuages de ouate percés par la blancheur de la lune presque pleine… Quelle belle soirée!