mercredi 29 février 2012


Jour 37 (vendredi 24 février) 

Nouvelle technique photographique pour croquer une image sans éveiller de soupçons: prendre un enfant (le sien ou un autre) et feindre de le photographier comme sujet principal (évidemment on fait un compromis sur le focus). Ici le sujet principal est en fait la carabine déposée comme un casque de moto sur une table de restaurent. Ben oui, tout le monde à le droit de luncher à son aise ! Trop Honduras !

Un autre vendredi que nous entreprenons lentement. C’est pas toujours facile de revenir de vacances… Après le dîner on prend l’autobus vers La Ceiba pour aller faire quelques courses et louer une voiture en vue de notre expédition du weekend dans la Réserve de Cuero y Salado.
L’autobus est bondé et il nous est ainsi permis d’être témoin d’une scène typique. Une famille constituée d’une maman, une grand-maman, trois jeunes enfants et un jeune homme presqu’adulte occupent plusieurs bancs avec des bacs de plastique remplis d’épis de maïs cuits. Près de La Ceiba, ils débarquent à des arrêts différents, par petits groupes, le jeune homme seul d’abord, la maman et un petit ensuite et finalement la grand-maman avec les deux derniers, pour vendre leurs maïs en ville. Le plus vieux des jeunes enfants qui doit avoir 6 ou 7 ans, refuse d’y aller et les deux matrones lui tombe dessus… Au moment de débarquer avec sa grand-mère, quelques minutes pus tard, il pleure et s’agrippe à l’autobus comme si sa vie en dépendait. La vente de maïs ne semblait pas dans les plans de sa journée… C’était vraiment triste, mais ça nous a permis d’expliquer et de démontrer par l’exemple à nos enfants que leur vie à eux n’est peut-être pas aussi pire que ce qu’ils peuvent en penser certains jours…
Pour solutionner nos problèmes à nous, on s’est ensuite dirigé du côté de chez Claro parce que notre clé internet ne fonctionne plus depuis notre retour de Cayos. Le gentil Eduardo nous configure un de nos ordinateurs en nous expliquant qu’il ne comprend pas pourquoi on était capable de se connecter avec notre ancienne configuration. La seule réponse possible : I.H.! C’est bizarre, mais les enfants étaient vraiment très sages après la morale de l’autobus… Tellement sages qu’on s’est tous payé un cornet de crème glacée.

Armés de nos cornets sucrés (On ne trouve pas de cornet régulier ici!) à la pistache, à la fraise et autres saveurs typiques, on s’est mis à chercher les bureaux de la Fundation Cuero y Salado (Oui, oui, l’acronyme reconnu est : FUCSA!) qui gère la Réserve que nous visiterons demain. On ne se fait pas trop d’illusions, parce que nos dernières recherches, pour la Fondation du Parque Nationale Pico Bonito, s’étaient avérées vaines et on a bien peur de devoir dire « fuck ça » au terme de celles-ci aussi... Alors qu’on avait l’air complètement perdus au milieu d’un coin de rue, un gentil garagiste nous a orientés vers le bureau recherché et on a pu établir, avec les gens de la fondation, une stratégie efficace pour visiter la Réserve. Fantastique!

Tous heureux d’une telle réussite, on se donne un nouveau défi : trouver le Musée des papillons. Une grosse heure de marche à déambuler dans un quartier qu’on ne connaissait pas nous a amenés devant la porte dudit Musée uniquement pour constater qu’il était fermé depuis quinze minutes… Au moins on sait où il est et on pourra toujours le visiter à un autre moment. On se dirige ensuite vers une nouvelle entreprise de location d’auto parce qu’on est un peu gêné de retourner chez Econo de peur qu’ils se soient rendu compte des dommages que notre dernière location a laissés sur leur voiture. Malheureusement, ce nouveau locataire n’a rien pour accommoder nos besoins et on est donc obligés de retourner chez Econo. 

On est accueilli avec des grands sourires et ils nous offrent la même voiture que la semaine dernière… On fait croire qu’on préférerait en essayer une nouvelle, comme la Suzuki Celerio qui traîne au fond de la cour, d’autant plus qu’elle est moins cher. Lors de la vérification présignature du contrat, Charles regarde la roue de secours et découvre qu’il manque un gros morceau de métal à l’intérieur de la jante. De plus, une des roues avant n’est retenue que par trois boulons malgré les quatre tiges filetées qu’on y retrouve. Le patron nous explique donc candidement que certains clients abiment les voitures et qu’il se retrouve avec des situations comme celle-là! On fait le grand numéro des gens surpris et, on le fait tellement bien qu’un employé décide de remplacer la roue de secours de la Suzuki par celle de la voiture que nous avion la semaine dernière et que nous savons (et avons) démolie… Contrairement à Mario Kart on aura donc seulement une chance de réussir notre périple!

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