Après un petit dîner vite fait, on s’est préparé pour marcher jusqu’au Palma Real, le tout inclus situé vers l’est dans lequel séjournent, cette semaine, Katia et Myriam, des amies de Montréal. On est d’abord descendu à la plage par notre petite route habituelle de Gringo Gultch et on est arrêté saluer Dante’ et Kristin. Ils ont pris soin de nous dire d’arrêter au El Capitan, tout juste avant le Palma pour y saluer Alain et Daniel, des Québécois qui y tiennent un hôtel.
Une bonne demie-heure de marche plus tard, sur le bord de la mer et sans avoir croisé quoi que ce soit ou qui que ce soit, on a retrouvé la civilisation. Tout d’abord, le Delphina, un hôtel comme tous les autres avec piscine et restaurant, où était attablée Michelle, la propriétaire du Diving Pelican situé tout près de chez nous. Elle est sortie nous saluer et ça nous a fait bien plaisir parce qu’on ne l’avait pas revue depuis notre arrivée (c’est chez elle qu’avait lieu l’anniversaire de Gabrielito où Tony nous avait amenés). Décidément, on fait vraiment partie d’une petite communauté de gringos et c’est très agréable de voir qu’un peu tout le monde sait qui nous sommes et qu’ils prennent le temps de venir vers nous.
Quelques mètres plus loin, on est entré sur le vaste terrain du Palma Real. Le complexe est divisé en deux parties, une plus familiale avec des maisonnettes à louer et une autre avec des petits bâtiments d’un étage qui renferment les chambres des vacanciers au bracelet rouge. Après avoir traversé la partie familiale, on est arrivé dans la seconde, directement sur nos deux amies qui profitaient du quart d’heure de soleil de la journée… L’enthousiasme de se revoir et le rythme de nos échanges n’ont pas suffi à chasser les gros nuages qui, éventuellement, ont fini par nous déverser leur pluie. Comme cette situation est fréquente depuis notre arrivée, personne n’a même songé à bouger et nous avons continué nos activités comme si de rien était; la pluie a saisi notre mépris et a fini par continuer sa route.
Katia a été assez gentille pour nous amener certaines choses qui nous manquaient. Tout d’abord, notre second ordinateur portable parce qu’un seul ne suffisait clairement pas à faire tout ce que nous avons besoin de faire : école, blogues, jeux, lire des DVD, etc. Mais aussi deux gâteries. De la fleur de sel pour Marie-Salée et de la moutarde forte parce qu’ici, il n’y en a pas! On a pris possession de ces denrées miraculeusement atteries près de chez nous, on a remis Coquin dans sa boîte de Corn Flakes à Katia et on s’est quitté à la brunante.
Comme on n’avait aucune chance de rentrer à la clarté, on est retourné au El Capitan pour essayer d’y trouver un taxi. Ça nous a permis de rencontrer l’autre propriétaire, d’un style tout à fait différent du premier. Daniel est un jeune retraité avenant et très amical. On a fait un brin de jasette et après qu’il nous ait raconté comment il a abouti ici, il nous a organisé un transport avec son livreur d’oignons qui, par un heureux hasard, était de passage.
On est tous embarqués dans la boîte de son pick-up et on a pris un long chemin pour remonter à la route principale. Les Beaucerons et autre provinciaux partageront avec nous, sans trop d’explications, toute la magie d’un tour de boîte de pick-up. Le vent doux et chaud, la nuit noire, le sifflement dans les oreilles, des sourires silencieux qui en disent long… Le spectacle était rehaussé d’un nombre inimaginable de lucioles qui éclairaient les champs que nous traversions. Nous étions tous béats devant ce spectacle incroyable. Un moment de pur bonheur aussi candide qu’inouï! Puis on a débouché sur la grande route où chaque semi-remorque croisée nous amenait une bourrasque énorme qui ajoutait à l’irréel de cette excursion. Les enfants étaient crampés de rire! Notre bon samaritain nous a déposés à la barrière de Mango Tree et c’est tout sourire, que nous sommes rentrés sous une fine pluie qui avait eu la délicatesse d’attendre notre arrivée avant de s’imposer.
Ce qui restait de notre journée fut morne en comparaison de ce moment magique vécu, tapis, dans le fond d’une boîte en tôle. Ce fut pourtant, pour nous, une expérience dont il est difficile de relater toute l’ampleur, mais faites appel au Beauceron et/ou à l’enfant qui sommeille en vous!
Coucou!
RépondreSupprimerLa Beauceronne de par ici apprécie grandement l'association d'idées de votre blogue d'aujourd'hui : la ballade sous les étoiles, au fond d'une boîte de pick-up, c'est aussi dépaysant que magique (prononcez madjyque, comme en Beauce)!
La prochaine fois, vous essairez ça entre Tring et St-Éphrem, juste pour oùere si c'est pareil !!!
bisous xoxo
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RépondreSupprimerSalut!
RépondreSupprimerQuel plaisir de vous retrouvez et surtout de vous lire! Vos enfants sont magnifiques. Ce récit de boîte de pick-up me rappelle mon chenous...en fermant les yeux même les effluves de houblon sont revenus!
Gros bisous,
Blondie