Ce petit dimanche matin s’annonçait sans histoire. On flânait autour de la piscine en se baignant et en sirotant un énième café. Charles essayait de se convaincre de ses talents de mécanicien de vélo histoire d’amasser assez de courage pour entreprendre la mise à niveau des quatre montures achetées hier à La Ceiba et dont certaines ont besoin de beaucoup d’amour... Soudain, notre quiétude familiale fut interrompue par une sonnerie de téléphone! La propriétaire de la maison nous a laissé son cellulaire, mais à part la sonnerie des messages textes que Claro, la compagnie de téléphone et d’internet, nous envoie pour s’assurer qu’on ne l’oublie pas et pour maximiser la rentabilité des clients que nous sommes, la sonnerie d’un appel se fait rarement entendre.
On retrouve Jack de l’hôtel Helen’s au bout du fil. Il nous annonce qu’il a devant lui deux Québécoises qui nous cherchent. Il s’agit de Katia et son amie Myriam, toutes deux en vacances pour une semaine au Palma Real et à qui on avait demandé de pallier quelques oublis qu’on avait faits. Marie-Claude et Marine enfilent des chaussures et vont quérir les deux voyageuses chez Helen’s. On leur fait visiter notre super maison et on jase de choses et d’autres. Les deux filles ont quitté leur hôtel ce matin, les poches vides et nus pieds, pour aller jogger sur la plage; motivées, vous dites? Elles ont abouti plus rapidement qu’elles ne l’auraient cru au Helen’s et en ont profité pour nous faire signe : quelle bonne idée!
Sur les entrefaits, Tony se pointe et on en profite pour tenter d’éclaircir pourquoi le système d’alarme s’est déclenché vers 5h du matin la nuit dernière. Il nous dit que c’est probablement à cause d’une baisse de tension électrique. On en est quitte pour une petite chaleur parce que chercher un intrus dans la maison baignée d’obscurité au milieu de la nuit ne correspond pas tout à fait à notre définition d’une nuit de sommeil réparateur…
Autre fait à noter, en revenant de La Ceiba hier, on a trouvé notre WII inanimée. On en profite pour exposer ça à Tony qui nous sert à nouveau l’excuse de la surcharge électrique soudaine. On décide quand même de retenter notre chance et de la rebrancher et, après une nuit de repos, notre console familiale décide que notre famille mérite encore d’être divertie : ouf! Tony, même s’il n’a rien fait, est tout de suite élu chef de la horde des réparateurs WII du Honduras et nos enfants en profitent pour s’assurer que tout fonctionne encore comme avant.
Après un léger dîner improvisé, on quitte tous, avec nos invitées, pour une petite virée à Sambo Creek. La marche sur le bord de la route est particulièrement bruyante parce que la circulation est plutôt dense en ce dimanche après-midi et les chauffeurs semblent plutôt émoustillés par la vision de trois femmes blanches en camisole et bikini : ça klaxonne ferme!
Une fois au village, la marche redevient paisible et on s’aventure même à droite, au bout de la rue qui descend vers la mer, passé le « Dunde Don Felipe » (notre pulperia habituelle) pour aboutir sur la plage. On arrive en plein jamboree du dimanche. De la musique reggae d’un côté de la plage, de la pop des années 80 de l’autre, la presque totalité du village, une grosse partie de soccer et de l’ambiance à revendre, bref, c’est la fête. On s’écrase sur la plage et on profite de l’ambiance garifuna. Les enfants, les nôtres et ceux du village, se baignent et s’amusent candidement pendant que les adultes apprécient la vraie vie caribéenne dominicale au bord de la mer…
Jules est captivé (le mot est faible) par les matchs de soccer qui occupent un grand espace délimité par la mer, les maisons et les buts constitués de deux poteaux plantés dans le sable. On constate que les équipes de huit joueurs changent à chaque but mais on ne comprend pas le principe d’alternance des joueurs. Qu’importe, ces locaux se donnent corps et âme, sans chaussures, dans le sable, et offrent une expression pure du jeu et du dépassement; tout pour faire changement de ce qu’est leur vie les autres jours de la semaine.
Après un bon moment, il est temps pour nos amies de songer à regagner leur hôtel puisqu’à partir de la brunante, la marche sur la plage tombe dans la catégorie «gestion de risque»… On les accompagne et, chemin faisant, on rencontre le Paradiso Encantrado de Dante’ et Kristin. Quel hasard! On est obligé d’y faire un arrêt et de procéder aux présentations d’usage et, évidemment, puisqu’il est quatre heure quelque part dans le monde, de se rafraîchir le gosier. Nos amies finissent par repartir en joggant vers leur hôtel et on rentre chez nous fort heureux de leur charmante visite!
On s’est fait un souper classique : pilons de poulet empanazedor et on a une fois de plus constaté qu’on aime vraiment la viande centre américaine. Les savants d’entre vous pourront nous expliquer pourquoi, mais chaque nouvelle viande nous apporte des saveurs nouvelles et ce qui nous semble être une authenticité inconnue.
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