samedi 18 février 2012

Corozal (village garifuna)

Jour 27 (mardi 14 février)

Malgré un splendide soleil, un bruit de flacottement nous a tirés du lit. Tony, de bon matin, avait enfin décidé de s’attaquer à la piscine verte. Après avoir fortement chloré l’eau hier après-midi, il décide d’en rajouter, insatisfait du niveau de limpidité de l’eau. Pendant qu’il frotte et récure le tour de la piscine, Charles réussit à le convaincre de passer l’aspirateur pour la deuxième fois depuis notre arrivée (!!!). MINS est vraiment gentil avec nous : il a pris le temps de nous présenter à la communauté de gringos, il nous véhicule gentiment de temps en temps et est, en général, de moyenne/bonne compagnie depuis qu’il s’est un peu dégêné avec nous. Malheureusement, l’entretient de la piscine ne fait pas partie de ses talents... En plus, comme il a intégré rapidement le rythme des îles en lui, il a le « mañana » facile…. Résultat net : la piscine oscille entre bleu, vert tendre et vert foncé depuis notre arrivée!

Quelques commentaires incisifs bien placés ont finalement convaincu notre homme de l’importance de ces besognes et comme de bons parents, on offre à Tony un renforcement positif sous forme de café. Il refuse et, gêné, avoue que notre café est trop fort pour lui! Il faudra trouver autre chose pour le convaincre de prendre du temps pour s’acquitter de ses tâches aquatiques. La prochaine fois on essaiera par l’estomac…
Pendant l’école Gabrielito est venu nous faire sa visite désormais quotidienne, mais comme hier, il est un peu à fleur de peau… Il éclate en pleurs quand Romane lui souffle, involontairement, du savon à bulles dans le visage. Après bien des efforts, il réussit à se calmer à grand renfort de débarbouillette et décide de se lancer dans la piscine pour rincer toute sa peine. Il a alors rencontré toute la peine que Tony s’était donnée à chlorer la piscine… Peut-être était-ce un restant de savon près de ses yeux, l’eau très chlorée ou tout simplement son caractère, on ne saura jamais à cause de la barrière de la langue et des faibles capacités langagière du protagoniste, mais d’évidence la saucette se transforme en catastrophe et redéclenche une crise difficile à supporter. Miriam, la nannie, comprend que c’est peine perdue et finit par quitter avec son petit blond qui hurle comme un perdu. On retrouve un peu de quiétude et on finit l’école dans le calme et la bonne humeur.

Après le dîner, en manque d’aventures, on décide d’aller explorer Corozal. Il s’agit d’un autre village garifuna situé entre La Ceiba et Sambo Creek. Plantés à l’entrée du village, on a attendu le premier bus ou un taxi. C’est finalement un autobus scolaire avec une maxime catholique dans le pare-brise qui s’est pointé le premier. MINS nous avait pourtant fortement déconseillé de prendre ces bus… Calme et presque désert, on est arrivé à Corozal dix minutes plus tard, sans aucun problème. Coût du voyage pour 6 personnes : 20 lempiras (1$), ça, c’est du transport en commun!
Corozal est plus grand que Sambo Creek, mais l’ambiance est tout à fait la même. Population presqu’exclusivement noire, souriante, peu de commerces, mais des gens qui marchent, qui parlent et qui vaquent à la vie. Comme le village est plus grand, il y a plus de monde, mais une fois les quatre rues asphaltées parcourues, il n’y a pas grand-chose à voir ou à faire. On remarque davantage de maisons telles qu’on les imagine et moins de baraques ou de bicoques; certains quartiers ont même l’air cossus.


Quand tout le monde nous a eu vus, salués et dit que Romane était « que linda! », on s’est réfugiés sur la plage. On a passé un bon moment étendus, à se baigner, à jouer dans le sable et à se faire offrir plein de belles choses! On a refusé un miroir et des mangues vertes, mais quand même dépensé un somme folle (!) pour du jus frais et des roches qu’ils appellent du pain. Mais on vous assure que ce sont des roches! La levure doit être hors de prix ici…
Vers cinq heures on a ramassé nos affaires et nous sommes retournés dans les rues du village qui s’activait lentement avec le jour qui tombait. On a pris le premier taxi qui s’est présenté et on est rentré chez nous pour retrouver notre piscine bleue!

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