mardi 21 février 2012


Jour 30 (vendredi 17 février)

On écourte notre rituel du matin pour ne pas faire attendre Tony qui se montre le bout du nez vers 9h, seulement pour nous annoncer qu’il prévoit quitter vers 10h30. Prenant la balle au bond, on s’attable et profite de ce laps de temps pour faire notre activité-école et ainsi arpenter la ville, le cœur léger, par la suite.
Premier arrêt : le dépôt de bière. Nous n’en connaissons que deux dans la ville, mais celui-là est vraiment spécial avec sa glissade à caisse de bière. La finition en planche donne un look grange qui se marie parfaitement avec la glissade. En plus, la bière y est ridiculement peu chère!
On se dirige ensuite vers la rue des baraques pour faire réparer la chaîne du vélo de Colin qui a cédé hier. Deux pinces, un marteau, dix minutes : 25 lempiras (1,25$); décidément, on ne s’habitue pas à autant de simplicité!

Puis, on se claque une ferreteria (quincaillerie) et là, c’est plus compliqué. 30 minutes pour acheter 4 ampoules et un clapet de toilette! C’est qu’il faut demander tout, le prix, le wattage des ampoules, la disponibilité… Oubliez ça les étalages à perte de vue! Une fois la commande passée, des commis sortent la marchandise de l’entrepôt, la teste pour que le vendeur puisse ensuite faire la facture. C’est alors le temps de payer, à la caisse, mais sans marchandise. Une fois la facture en main, on récupère les achats à l’entrepôt avant de se faire contrôler par un gardien de sécurité armé. On ne s’habitue pas…

 Tony nous laisse sur un coin de rue et on convient de rentrer par nos propres moyens. Comme on a faim et qu’il est passé midi, on commence à se chercher un restaurant. Pour faire changement, on décide d’essayer autre chose que la binerie des matrones où on est déjà allé deux fois. Nos recherches ont duré presqu’une heure sous le soleil de midi pour finir à deux portes de là! La nourriture n’avait rien de spécial et outre une grand-maman très attentionnée pour nous, ce fut un midi un peu terne. En ressortant on est, évidemment, passé devant l’autre restaurant et on a vu Daisy, 11 ans, accoudée sur le rebord de la fenêtre. En nous reconnaissant, son visage s’est illuminé et elle est partie en courant pour aller chercher un petit lapin en plastique que Romane avait oublié lors de notre dernière visite. Ce fut touchant de constater une telle attention, et on s’en voulait un peu de ne pas être allé manger là. Sans cœur!

Ensuite, on s’est mis à la recherche du bureau de la fondation privée qui gère le Parque national de Pico Bonito (2e plus gros parc national du Honduras). Un de nos guides nous donnait une belle adresse, même si les commerces et les édifices n’ont pas de numéro civique à La Ceiba. Devinez donc qu’on n’a rien trouvé du tout et qu’un restaurateur avenant nous a plutôt référés au kiosque d’information touristique qui est dans le parc central, qui lui est fermé et barricadé pour rénovations… On a abouti à l’autre bout de la ville dans ce qui pourrait porter le nom de bureau touristique où on a été reçu par un vendeur de tours organisés. Nous on voulait seulement savoir comment s’y rendre par nos propres moyens. Il n’était pas très enclin à nous expliquer la réalité du parc brandissant la menace de malfrats qui pourraient arpenter les lieux et les dangers d’une randonnée en forêt. On lui a expliqué qu’on saisissait bien l’ampleur de ce qui nous attendait mais qu’on cherchait seulement à comprendre un peu. Il nous a rassuré en nous offrant une option sans besoin de compréhension à 40 U$ par personne. Un peu las, nous sommes sortis avant que les enfants ne saccagent les lieux et qu’on prennent le beau vendeur au collet. On a quand même eu le dépliant du parc…

Un taxi nommé Omer, c’est toujours plus utile qu’un tramway nommé désir, nous a laissé chez notre locateur de voiture préféré et une petite demie heure plus tard on était à nouveau des gens libres au volant d’une super Hyundai Getz.
Pendant que le reste de la famille attendait notre bolide, Marie-Claude a pris de l’avance et est allée renouveler notre clé internet chez Claro de l’autre côté de la rue parce que sinon, vous ne liriez pas ces lignes. Puis on est allé faire une ronde de reconnaissance dans le parc pour finir de tirer les choses au clair. Une belle route de terre poussiéreuse qui longe le Rio Congrejal encaissé au bas de jolis ravins verts nous a menés en 16 kilomètres au poste d’accueil. Là, un vieil homme nous a expliqué les frais afférents à une visite, le sentier disponible, bref, tout ce qu’on voulait savoir. Merci monsieur, on se revoit demain!

En rentrant à la maison après l’épicerie, on s’est débarrassé de la moiteur de la journée dans notre splendide piscine qui est maintenant chaude! Comme aujourd’hui était la centième journée de maternelle de Colin, il a eu le droit de choisir le souper et d’écouter un film après avoir tourné une vidéo pour ses amis de l’école. Les pâtes aux crevettes locales ont donc interrompu les péripéties de Tarzan qui, une fois devenu le roi de la jungle, a perdu son statut de divertissement principal au profit de la piscine : délicieuse préparation au dodo!

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