Jour 30 (vendredi 17 février)
On écourte
notre rituel du matin pour ne pas faire attendre Tony qui se montre le bout du
nez vers 9h, seulement pour nous annoncer qu’il prévoit quitter vers 10h30.
Prenant la balle au bond, on s’attable et profite de ce laps de temps pour
faire notre activité-école et ainsi arpenter la ville, le cœur léger, par la
suite.
Premier
arrêt : le dépôt de bière. Nous n’en connaissons que deux dans la ville,
mais celui-là est vraiment spécial avec sa glissade à caisse de bière. La
finition en planche donne un look grange qui se marie parfaitement avec la
glissade. En plus, la bière y est ridiculement peu chère!
On se
dirige ensuite vers la rue des baraques pour faire réparer la chaîne du vélo de
Colin qui a cédé hier. Deux pinces, un marteau, dix minutes : 25 lempiras
(1,25$); décidément, on ne s’habitue pas à autant de simplicité!
Puis, on se
claque une ferreteria (quincaillerie) et là, c’est plus compliqué. 30 minutes
pour acheter 4 ampoules et un clapet de toilette! C’est qu’il faut demander
tout, le prix, le wattage des ampoules, la disponibilité… Oubliez ça les
étalages à perte de vue! Une fois la commande passée, des commis sortent la
marchandise de l’entrepôt, la teste pour que le vendeur puisse ensuite faire la
facture. C’est alors le temps de payer, à la caisse, mais sans marchandise. Une
fois la facture en main, on récupère les achats à l’entrepôt avant de se faire
contrôler par un gardien de sécurité armé. On ne s’habitue pas…
Tony nous
laisse sur un coin de rue et on convient de rentrer par nos propres moyens.
Comme on a faim et qu’il est passé midi, on commence à se chercher un
restaurant. Pour faire changement, on décide d’essayer autre chose que la
binerie des matrones où on est déjà allé deux fois. Nos recherches ont duré
presqu’une heure sous le soleil de midi pour finir à deux portes de là! La
nourriture n’avait rien de spécial et outre une grand-maman très attentionnée
pour nous, ce fut un midi un peu terne. En ressortant on est, évidemment, passé
devant l’autre restaurant et on a vu Daisy, 11 ans, accoudée sur le rebord de
la fenêtre. En nous reconnaissant, son visage s’est illuminé et elle est partie
en courant pour aller chercher un petit lapin en plastique que Romane avait
oublié lors de notre dernière visite. Ce fut touchant de constater une telle
attention, et on s’en voulait un peu de ne pas être allé manger là. Sans cœur!
Ensuite, on
s’est mis à la recherche du bureau de la fondation privée qui gère le Parque national
de Pico Bonito (2e plus gros parc national du Honduras). Un de nos
guides nous donnait une belle adresse, même si les commerces et les édifices
n’ont pas de numéro civique à La Ceiba. Devinez donc qu’on n’a rien trouvé du
tout et qu’un restaurateur avenant nous a plutôt référés au kiosque
d’information touristique qui est dans le parc central, qui lui est fermé et
barricadé pour rénovations… On a abouti à l’autre bout de la ville dans ce qui
pourrait porter le nom de bureau touristique où on a été reçu par un vendeur de
tours organisés. Nous on voulait seulement savoir comment s’y rendre par nos
propres moyens. Il n’était pas très enclin à nous expliquer la réalité du parc
brandissant la menace de malfrats qui pourraient arpenter les lieux et les
dangers d’une randonnée en forêt. On lui a expliqué qu’on saisissait bien
l’ampleur de ce qui nous attendait mais qu’on cherchait seulement à comprendre
un peu. Il nous a rassuré en nous offrant une option sans besoin de
compréhension à 40 U$ par personne. Un peu las, nous sommes sortis avant que
les enfants ne saccagent les lieux et qu’on prennent le beau vendeur au collet.
On a quand même eu le dépliant du parc…
Pendant que
le reste de la famille attendait notre bolide, Marie-Claude a pris de l’avance
et est allée renouveler notre clé internet chez Claro de l’autre côté de la rue
parce que sinon, vous ne liriez pas ces lignes. Puis on est allé faire une
ronde de reconnaissance dans le parc pour finir de tirer les choses au clair.
Une belle route de terre poussiéreuse qui longe le Rio Congrejal encaissé au
bas de jolis ravins verts nous a menés en 16 kilomètres au poste d’accueil. Là,
un vieil homme nous a expliqué les frais afférents à une visite, le sentier
disponible, bref, tout ce qu’on voulait savoir. Merci monsieur, on se revoit
demain!
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