Vers 9 h 30, alors qu’on jouait tous à être studieux, notre téléphone a sonné. Autant dans notre vie montréalaise ce bruit nous est familier, autant ici, il suscite toujours un grand émoi. C’est fou comme les habitudes changent en vingt jours à peine! Au bout de la ligne, Dante’ avec un oreiller dans la voix, s’annonce chez nous dans la prochaine demie-heure. Grandiose! On était prêts hier, mais on a toujours besoin de différentes choses, surtout fraîches.
À l’aller Dante’ revient sur notre merveilleuse soirée du Super Bowl et avoue à Charles que c’est le premier match qu’il regarde depuis des années parce que, d’habitude, sa « chumpa » est pleine de convives et qu’il travaille fort. Il est très reconnaissant de cette soirée plutôt calme ou les rires et le sain plaisir d’un bon match ont suffi pour forger des souvenirs agréables et, selon lui, impérissables.
Arrivé à La Ceiba, on fait le tour du marché sans y trouver grand-chose sauf quelques légumes et deux pargos que notre guide-restaurateur propose de faire en fish’n chips demain chez lui pour nous et les enfants. Puis, d’humeur légère, et voulant maximiser cette virée, le pirate décide de se lancer dans une virée de magasinage de vêtements. Charles, dont la preuve de la déficience de sa garde-robe n’est plus à faire, se prête au jeu et constate que les vêtements sont vraiment peu chers en ce joli pays ensoleillé. Mission accomplie; stock de vêtements presque doublé : quatre morceaux achetés…
Histoire d’encourager le commerce local-émergeant-yankee, on se retrouve assis dans un restaurant tenu par un américain trentenaire qui offre un menu typiquement américain. On y partage un hamburger à double boulette de viande de un pouce d’épais chacune (ouch!) et un steak dont la demie constituait assez de viande pour nourrir nos quatre enfants. Bien sûr, une salade de laitue iceberg et des frites accompagnaient le tout! Après ça, on comprend le tour de taille des amerloques! Complètement bourrés, on quitte l’endroit et Dante’ décide de couper court au reste des courses pour rentrer cuisiner pour des clients qui viennent d’arriver. Ici, les locaux ont le dimanche et le mardi de congé pour fréquenter leur église et les employeurs se retrouvent donc en manque critique de personnel pour ces journées. On arrête quand même en vitesse pour acheter du lait frais pour les quatre veaux blonds et on prend la route.
Plantain de notre terrain ! On va pouvoir se faire des patacones ! |
Les enfants et Andrea, leur nouvelle gardienne, se sont reconnus et souris, ce qui augure plutôt bien pour la suite de leur relation… Installés au bar, qui est vraiment fort joli, on a profité du happy hour et rencontré « Ben the A/C guy ». On avait entendu parler de lui comme étant « LE » réparateur de système d’air climatisé mais avions été mis en garde en regard de sa personnalité. Encore une fois, nos sources avaient tout faux. Ben est un individu calme, souriant, gentil et affable. Il est ici depuis quelques années parce qu’il a épousé une Hondurienne, la jolie Livia, et on partage pas mal la même vision de la vie ici. Il n’est pas du tout envahissant et totalitaire comme peuvent l’être ses congénères américains et, le happy hour aidant, on s’entend bien.
On a quitté l’endroit avant de se laisser convaincre d’un second apéro et alors que nous avions toujours la chance de rentrer chez nous à la clarté du jour. Exploit que nous avons réussi et qui a plongé notre famille dans son rituel de fin de journée.
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