Aujourd’hui, si on était dans notre vie normale, ce serait une journée pédagogique! On prend donc bien notre temps pour débuter la journée agréablement sous le soleil. Après l’école (question de mettre notre pédagogique en banque), une visite de Gabrielito et un dîner tout à fait anonyme, on décide de se gâter, question de donner l’impression aux enfants qu’ils sont effectivement en pédagogique et d’aller découvrir le site voisin de notre maison qui abrite des sources thermales doublées d’un « zip line » ou « canopy tour ».
Cinq minutes de marche nous amènent à l’accueil où on rencontre Sebala surnommé « the human bullet » que nous avions rencontré lors de la fête pour Gabrielito. Ce surnom vous indique déjà le genre d’homme… On se permettra d’ajouter qu’il pourrait facilement jouer un rôle de composition dans un film de Sergio Leone… Sous un espagnol mâché et avec des airs durs, il nous reconnaît et nous promet une belle visite. Comme on entend faire le Canopy Tour avec les 4 enfants, il propose de nous faire commencer par les bains thermaux pour avoir tout son personnel disponible pour s’occuper des enfants. On embarque donc dans une camionnette dont la boîte arrière est aménagée de bancs et on monte reconduire un couple au début du parcours de câbles et poulies. Le chemin bétonné est tellement abrupt qu’on doit s’agripper fermement pour ne pas glisser jusqu’au bout de nos bancs, c'est-à-dire derrière le camion.
Arrivé en haut la vue est prenante. On voit le village de Sambo Creek avec la plage, les hôtels, la mer et Cayos Cochinos (un petit archipel occupé par des Garifunas) tout au loin. Cette vue sublime est rehaussée par un soleil qui plombe toute cette étendue de ses rayons chauds. Après avoir laissé le petit couple partir avec deux guides, Sebala nous ramène aux bains thermaux. La descente est plus effrayante que la montée, surtout pour Marine… En fait, même si on aboutit tous contre la cabine du camion dans les portions plus escarpée, on a quand même l’impression qu’on va tous basculer par l’avant et dégringoler avec le camion… Bref, on espère tous secrètement que les freins vont tenir le coup!
On débarque donc avec joie de la boîte à bancs et on emprunte un petit sentier bétonné, à flanc de ravin pour arriver dans une suite de paliers et de passerelles au bas desquelles se trouvent des bassins d’eau en cascade. Teelllllement dépaysant! Le temps de se déchausser et on essaie le bassin le plus haut. Il est chaud pour une étendue d’eau en montagne, mais nous laisse plutôt froids. On se dégêne et on essaie le bassin du bas (qui reçoit l’eau de celui du haut) en se disant qu’on risque peu d’y trouver quelque chose pour nous enchanter. Erreur! En entrant dans l’eau, on sent des lames d’eau chaude à la surface. Mais, bizarrement, le fond est tiède… On chemine donc avec notre curiosité dans le bassin jusqu’à une cascade d’eau fumante qui ruisselle sur des gros rochers. On avance nos mains dans l’eau et on se met soudainement à reculer parce que l’eau qui afflue est brûlante. En croyant avoir la berlue, on essaye de nouveau et on réalise que l’eau qui arrive de ces roches est trop chaude pour en supporter le toucher. On développe donc un savant balai qui nous fait bouger doucement pour mélanger les eaux et ainsi créer un bain, en nature, d’une chaleur parfaite. Oh! Comment on écrit bonheur?
L’eau de notre bassin continue de se déverser vers le bas où se trouvent d’autres bassins et le trou que créer ce torrent dans la végétation permet de voir la mer au loin. Marie-Claude est interrompue dans sa contemplation par Esther, la guide qui nous accompagne, qui lui offre un massage. Étendue sur une table au milieu de la jungle, elle reçoit enfin ce massage dont elle rêve depuis trois semaines. En revenant, Esther termine le traitement de Marie-Claude en l’enduisant d’une glaise rouge puisée à même un haut-fond du bassin. Les enfants, pour ne pas être en reste, suivent et on se retrouvent tous beurrés de terre magique d’un joli orangé qui adoucit notre peau au fur et à mesure qu’elle sèche. Pour passer les dix minutes d’attente et assurer une efficacité maximale à cette boue, on décide d’emprunter une grande passerelle qui monte dans la jungle humide. On aboutit devant un petit cratère d’où s’échappe une importante odeur de soufre, mais surtout de l’eau qui bouillonne comme dans un chaudron; sentiment d’être si près du centre de la Terre. On hésite entre expliquer aux enfants le phénomène naturel ou profiter silencieusement du moment surnaturel.
En revenant au bassin d’eau, on rencontre d’autres gens qui viennent de terminer le Canopy Tour. En relaxant tous ensemble dans cette selva, on jase de tout et de rien en se rinçant et en se frottant de nos enduits boueux; une jolie promiscuité qui, a posteriori, est assez risible! Quand les guides sont venus nous chercher pour notre tour de poulies, les trois plus jeunes de nos enfants ont déclarés forfait et on a donc décidé de rester à flacotter avec nos inconnus. Mettons que quand ils ont vu passer notre ti-couple du début à vitesse grand V à la cime des arbres, les Tarzan et Jane en eux se sont endormis profondément.
Romane, en feu dans l’eau comme toujours, a décidé qu’elle apprenait à nager sans flotteurs… à 3 ans. Pour éviter d’avaler de l’eau, ce faisant, elle a mis au point une technique par laquelle elle respire d’abord puis s’immerge au complet et nage aisément sous l’eau, comme une sirène, jusqu’à destination. Elle a la même face que ces bébés dans les documentaires qui nagent dès les premières heures. Origine, quand tu nous tiens! Sa naissance dans le bain n’est surement pas étrangère à ses exploits! Un autre apprentissage de réglé!
Wow! quelle belle journée! pour la St-Valentin la couleur orange est spéciale mais combien bénéfique pour le corps. Je vous envie presque. Quels magnifiques paysages, c'est ravissant pour les yeux. Gros calins à ma petite sirène + bisous à toute la smala. Marcellyne et Hilaire
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