vendredi 17 février 2012

Jour 26 (lundi 13 février)

Pour un deuxième matin de suite, on a ouvert les yeux au son des trombes d’eau. Comme hier, une forte pluie tombe de façon constante et soutenue. Vers 9h, Tony se pointe chez nous pour honorer le lift promis à La Ceiba.On lui offre donc un café et lui raconte notre excursion à Trujillo. Depuis notre arrivée ici, on le trouve un peu alarmiste, sécuritaire et méfiant face à la vie hondurienne. Mais avec le récit de notre périple sur la route de terre dans le noir, il est un peu estomaqué et ne démord pas : « it’s not safe! ». Même si on sait très bien qu’il a un peu raison, on est plutôt du genre à juger du résultat a posteriori et à appliquer notre éternelle maxime de voyage : « adventure without risks is Disney Land! ». On convient qu’il vaut mieux prévenir que guérir, mais on a pas choisi le Honduras uniquement pour se prélasser sur le bord d’une piscine à 3 mètres de la maison… Tony devient devient donc, ici et devant vous : « Monsieur It’s not safe! (MINS) ».
Charles quitte donc la maison avec MINS et le vélo de Jules pour tenter une réparation plus que nécessaire en sachant très bien qu’à Montréal, changer un dérailleur et l’ajuster prend à peu près trois jours et coûte au moins 50$. On commence par retourner à l’endroit où on a acheté les vélos et le commis (toujours celui avec un maudit sourire fendant) nous indique qu’ils ne font pas de réparations. Il nous redirige quand même, gracieusement, de l’autre côté de la rue, chez un réparateur de vélo.

En stationnant la voiture au milieu d’une rue bordée d’échoppes en carton, on a le net sentiment d’être à Bombay plutôt qu’à La Ceiba. Un gentil moustachu en « wife beater » taché de graisse s’approche de nous et regarde le vélo. En deux minutes, il remplace le dérailleur, l’ajuste et fait l’ajustement des freins au passage. Coût de l’opération : 70 lempiras (3,50$) dérailleur inclus! Hey les boys de Montréal, faudrait prendre des notes… Charles a laissé un pourboire en se retenant de ne pas lui donner le double de ce qu’il demandait; on est vraiment pas tous rémunérés à la hauteur du talent qu’on a…
Le reste de la virée a amené son lot de nouveaux magasins où la marchandise est vraiment peu coûteuse parce que MINS est.. vraiment chiche! On a abouti dans un bar pour avoir accès à un réseau WI-FI . Certains fument des CDA, cigarette des autres, MINS lui, gratteux comme mille, surfe sur le WiFiDA… À chacun son truc. Qu’importe  Charles a ainsi découvert les bienfaits du rhum/sprite avant le lunch. Une fois les vertues thérapeutiques de ce rafraîchissement établies, on est reparti pour acheter un arsenal de produits chimiques et ainsi, thérapeutiser, à son tour, notre piscine : le vert, c’est pas notre couleur !
Comme MINS ne voulait pas investir dans un dîner au resto, l’option super sandwich au porc frais à la maison a été retenue. Pas certain cependant que la moutarde de Dijon ajoutée volontairement pour embêter l’américain en lui l’ait rendu fou de joie! Il doit être resté sur sa faim car il s’est dardé dans les biscuits comme la misère sur le pauvre monde. Bon, cessons de casser de sucre sur son dos, il fait quand même pas mal de choses pour nous.. Euh, mettons.

Pour ne pas rester chez nous à ne rien faire, une visite à la plage s’imposait. En marchant, on a rencontré des locaux les bras chargés de massapan. Notre joie d’en acheter un rivalisait avec leur étonnement de voir des gringos apprécier des légumes qui sont, pour eux, des produits de subsistance.  En arrivant sur la plage, on y a trouvé une mer agitée avec de belles grosses vagues bien brunes. Comme MINS ne s’y serait pas baigné seul… on est allé en famille!
Nécessité oblige, la chumpa du pirate semblait l’endroit rêvé pour prendre l’apéro pendant que les enfants faisaient des châteaux de sable impressionnants sur la plage. On a discuté longuement avec Kristin de son statut d’employeur au Honduras. Il est clair que les salaires sont plutôt bas ici, environ 100 lempiras (5$) par journée de 8h… mais vu le prix des dérailleurs, tout est dans la continuité…
En sortant,  on a squatté la boîte de camion des gars du canopy tour qui étaient venu reconduire des clients chez Dante’. Deux lifts gratuits dans la même journée… vraiment…pourquoi on louerait une voiture?

2 commentaires:

  1. Toutes les photos sont intéressantes mais quelle belle Marine, au bord de la mer!
    bisous, bella!
    xoxo

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  2. C'est vrai qu'elle est magnifique la photo de Marine. On dirait qu'elle a vieilli un peu! Gros câlins! Nat XXX

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