jeudi 22 mars 2012

Tela et Triunfo de la Cruz

Jour 59 (Samedi 17 mars) 

Bien remis par notre journée de repos, on retrouve nos habitudes familiales de découverte. On prend d’abord l’autobus pour se rendre à La Ceiba pour louer une voiture que nous avions pris soin de réserver la veille. En arrivant, on trouve tous les employés d’Econo avachis dans les fauteuils de la salle d’attente. On arrête notre choix sur une Toyota Yaris et on prend bien soin d’expliquer qu’on ne veut pas qu’ils lavent la voiture pour pouvoir partir plus rapidement. Nous avons découvert, au fil de nos locations, que la tendance « frotteux de char », « muy soucio de la limpia » selon eux, est assez forte ici. Malheureusement pour eux, nous n’adhérons pas à cette facette de l’hygiène de vie de plusieurs de nos contemporains. Qui plus est, quand nous louons une voiture, c’est la plupart du temps pour explorer un coin reculé accessible par une route de poussière…
Le vaillant Hercules, pas l’outil le plus affuté sur l’établi!, a consenti à réfréner ses élans de polisseur de tôle mais a mis une bonne demie heure à compléter l’inspection de la voiture avant de nous remettre les clés. Chaque écorchure, manque de poli et craquelette a été dûment recensé, même celles de la taille d’une tête d’épingle!!! Marie-Claude a failli en venir aux coups avec le petit inspecteur qui a fini par abdiquer et nous laisser partir. BASTANTE! VAMONOS! La madame était bleue rayée mauve!

Un peu plus d’une heure de belle route sans chaos sous un soleil ravissant nous a permis de retrouver nos sourires et nous a amené à Triunfo de la Cruz, petit village garifuna situé quelques kilomètres avant la grande ville de Tela. On s’est arrêté sur le bord de la plage, tout à côté d’un petit restaurant avec plusieurs champas sur le bord de la mer. À la vue de la couleur de l’eau, un turquoise inspirant, on a décidé d’y passer la fin de l’avant-midi en sirotant une petite bière d’usage et de profiter des éléments : vent, mer, soleil, sable et champa.
 
En attendant notre repas, on a eu droit à un authentique spectacle garifuna. Tam tam, danse, costumes et même un joueur de conque… Un petit peu plus et le gars de blue lagoon se pointait pour se mêler à la fête. Quand notre repas est arrivé, on a constaté qu’on avait perdu deux mois de notre séjour à se refuser de manger les soupes qui sont annoncées sur tous les menus. C’est un hasard lors de notre deuxième visite à Cayos Cochinos qui nous a fait prendre conscience que les locaux cuisinent des soupes « muy rico » à base de lait de coco dans lesquelles on retrouve poisson, crevettes, yucca, banane verte et autres produits typiques. Fort de notre découverte à Cayos, on a commandé une telle soupe et elle a galvanisé notre sentiment face à cette découverte : WOW!

Une fois repus de cet apport de nourriture sublime, nous sommes remontés à bord de notre vrombissante Yaris et avons gagné le « jardin botanico y centro de investigation Lancetilla » de l’autre côté de la ville de Tela. Il s’agit du deuxième plus grand Jardin botanique du monde qui fut mis sur pied vers 1920 par la Standard Fruits cie (Dole) pour faire des recherches sur les types d’arbres et de fruits qu’ils pouvaient cultiver en Amérique Centrale. Une fois qu’ils ont su ce qu’ils voulaient savoir, ils ont cédé la place au gouvernement du Honduras en 1974. L’endroit est un très vaste parc aménagé de sentiers de pierres qui traversent des îlots d’arbres géants, fruitiers et centenaires. Le plus impressionnant de la visite demeure un immense tunnel de Bambu qui finissent par ployer et se rejoindre au-dessus de la route. On a fait une belle marche et profité de l’endroit pour apprécier toutes ces espèces d’arbres.
 Puis, on s’est attaqué à la réelle destination de notre escapade, la ville de Tela. Un peu plus petite que La Ceiba que nous connaissons bien, le centre ville est très proche de la plage. Après avoir arpenté quelques rues, boutiques et étals, on est arrivé sur la promenade qui longe la mer en même temps que le soleil couchant. On en a profité pour prendre l’apéro en regardant les jeux et les baigneurs puis on s’est attablé sur la promenade pour remanger poisson et fruits de mer. On a été diverti par des mariachis vêtus du bleu national et par un autre spectacle garifuna aussi authentique que celui du midi. On a rencontré une grand-maman putative canadienne avec des enfants dont elle s’occupe via la fondation qu’elle gère à leur profit et ça a permis aux enfants de se faire des amis et de brûler de l’énergie avant de s’empiler dans l’auto pour rentrer à la maison. Ce fut une belle journée ponctuée de trois arrêts différents mais tous réussis. La mer turquoise alimentera nos chauds souvenirs et ne nous aidera pas à apprécier notre plage brune de Sambo Creek…

1 commentaire:

  1. Coucou!

    La soupe garifuna doit être succulente : on a envie d'y goûter! En tout cas, l'allée de bambous géants est absolument ravissante - quel enchantement!

    Qu'est-ce que la «champa»? Et savez-vous l'origine du mot «garifuna»? Un peu de brasse-méninges ...

    Merci de partager avec nous photos et souvenirs!

    bonne continuation! xoxo

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