mercredi 21 mars 2012

Semaine de relâche caribéenne !

Jours 50 à 57 (du 8 au 15 mars)

Même si on a quelques jours de retard sur la réalité montréalaise, cette semaine sera notre semaine de relâche : pas d’école, pas de blogue et de la grande visite. Marie Galibois, amie de Marie-Claude depuis toujours, et ses quatre enfants, Charlotte 12 ans, Florence 10 ans, Alfred 7 ans et Arthur 4 ans, sont ici pour la semaine. Ils ont loué un condo disponible dans Mango Tree et qui, quel hasard(!), est voisin de notre maison. Jeudi Marie-Caude est donc allé cueillir tout ce beau monde à l’aéroport de La Ceiba un peu avant midi. On a ouvert les vacances en descendant à la mer et en allant dîner chez Helen’s. On a bien mangé et bien bu mais les enfants ont surtout profité de la mer tant promise et de la plage tant attendue. En rentrant chez nous, la piscine s’est rendue utile et nous n’avons aucune crainte à avoir; elle sera bien brassée cette semaine.

Vendredi matin on est allé au parc d’amusement aquatique du Palma Real à quelques kilomètres de chez-nous. On a même pas eu à attendre l’autobus scolaire parce que l’autobus nolisé qui allait au Palma chercher les clients qui terminaient leur séjour a eu pitié des 11 gringos que nous sommes et qui ornaient le bord de la route. Le chauffeur s’est arrêté en nous voyant et il nous a déposés à la porte des glissades d’eau; des fois on est chanceux dans la vie. On a fermé la place, mais la journée est quand même passée trop vite au goût des baigneurs.

Samedi matin, Marie-Claude, Marie, Charlotte, Florence, Jules et Alfred sont allés au Canopy tour pour se balader aux fils de fer à la cime des arbres qui traversent la foret tropicale de l’autre côté de la route. Charles et les petits sont restés à la maison et sont allés rejoindre les autres un peu plus tard. Tous ensemble on est allés se baigner dans les eaux thermales et s’enduire de boue volcanique. En quittant, les guides du Canopy nous apprennent qu’ils quittent pour La Ceiba pour aller chercher des clients. Sevala, le robuste boss de la place, accepte donc de nous amener en ville; un autre lift gratuit, dans le camion zébré en plus! 
 Les Galibois découvrent alors, avec grand plaisir, une des joies du Honduras : les voyages dans la boîte de pick-up… Ça décoiffe, mais qu’est-ce qu’on rigole! En ville, on se pointe au restaurant des Daisy, passé 14h. En arrivant, on est reçu avec des sourires et des becs, mais aussi avec un étonnement difficile à cacher; maman Daisy est même obligée de renvoyer un client pour nous faire de la place pendant que Grand-Maman va au restaurant d’à côté chercher des chaises pour asseoir toute notre meute… On a commandé 25 plats : 6 baleadas, 11 pasteles et 8 tajadas con corne molido. Ça nous a coûté 280 lempiras (14 dollars) pour nourrir 11 personnes! Ensuite, on est allé digérer dans le marché en mangeant des mangues fraîches et en buvant du jus d’orange. Les gens étaient médusés devant la constitution de notre groupe : 1 homme, 2 femmes et 8 enfants (dont 4 blonds et 4 bruns)…

Dimanche midi, on est retourné à la Villa Becerra, mais la rivière n’a pas été aussi porteuse de plaisir qu’elle ne l’avait été 7 jours plus tôt. On a quand même fait découvrir, elotes, pain de coco, pipa et beignes à nos amis avant de rentrer chez nous par la plage. Une belle heure et demie de randonnée sur fond de soleil qui descend a culminé dans la fête du dimanche de Sambo Creek pour nous permettre de prendre l’apéro sur la plage et de regarder le soleil se mouiller au large, le tout au rythme des tam-tam garifunas.

Lundi matin, 7h, on est tous descendu à la plage pour prendre le bateau et filer vers deux trop courtes journées de parfait bonheur à Cayos Cochinos. Plongée en apnée sur une île inconnue et inhabitée, baignade, sieste, repas si bons et typiques préparés par Alejandra, yoga sur le quai dans le soleil couchant… La vraie grosse vie sale! Sauf pour le petit couple qui nous accompagnait et qui croyait pouvoir se payer une lune de miel… Lui est du Maryland, elle de Toronto et il se voit seulement 2 fois par année… Je ne crois pas que leur conception d’île déserte comprenait huit enfants! En revenant, mardi après-midi, les filles se sont payé une virée de magasinage en ville histoire d’acheter des souvenirs pour le retour de nos amis pendant que les gars ont profité de la maison et de la magnifique piscine qui est redevenue claire et limpide à force d’être brassée par tant d’action.

Train du parc Dole La Ceiba... mieux que celui de la réserve!
Mercredi matin on a tous pris l’autobus pour aller louer un pick-up, puisque c’est tellement plus facile de transporter onze personnes dans une boite! On est ensuite alles visiter la réserve sylvestre de Cuero y Salado. Dans le train qui nous amenait à la réserve, on a vu la récolte d’un champ de Yucca et le chauffeur du train nous en a pris une botte en nous proposant de la manger au restaurant de la réserve. Notre tour de bateau nous a fait voir une quantité innombrable de Morpho, plusieurs crocodiles et différentes espèces d’oiseaux. En descendant du bateau, on a mangé notre yucca avec des œufs et du poulet et les enfants se sont fait amis avec tous les chiens de la communauté… NON, ils ne sont pas mal nourris! On a fini la journée à la plage de Peru, tout près de chez-nous et les parents se sont déchargés de leur promesse en achetant neuf pipas; fallait voir la tête de la dame qui les préparait! On a pas fait sa journée, on a fait son mois !


Puis, jeudi matin, l’inéluctable a frappé et nous nous sommes séparés. Ce fut plus difficile pour certains de se départir de camarades de jeux de tout les instants. Cette semaine de grande promiscuité fut fertile en anecdotes, en bobos, en mots d’enfants et en réactions face à la découverte. Les joies ont surpassé les peines et les pleurs, même exacerbés par la fatigue de journées bien remplies. Il était toujours divertissant de voir la tête des gens que nous rencontrions et qui cherchaient à comprendre les liens qui nous unissaient. Disons qu’on a du passé pour une grande famille polygame plus d’une fois!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire