Jour 41 (mardi le 28 févier)
On s’est
levé tôt parce qu’après 40 jours dans notre maison, on a décidé de se payer le
luxe d’une femme de ménage. En arrivant, MINS nous avait fortement suggéré, par
mesure de sécurité, évidemment, de n’engager que des gens qu’il connaissait. La
semaine dernière, le gardien de sécurité de Mango Tree s’est drapé d’une
insistance soutenue pour que nous engagions une jeune fille du village qu’il
connaît pour faire ménage et cuisine. Informé de la situation, Tony a pris les
choses en main et nous a programmé une journée à deux femmes de ménage :
celle dont il retient les services normalement et celle que le gardien
recommandait. Une pour le haut et une pour le bas. Méchante villa direz-vous!
On ne savait pas qu’on avait tant de pieds carrés à décrasser…
À huit
heures, sur le pas de notre porte, on rencontre Laetitia, la nouvelle, et on
apprend du même coup que l’autre s’est évaporée comme une moucharde. MINS
organise donc la journée de travail de la vaillante et lui montre ce qu’il y a
à faire. Avant de quitter, il nous formule ses recommandations :
surveiller le travail de notre ménagère, lui fournir un lunch d’une demie-heure
et la payer 200 lempiras (10$) à 16h30 pour qu’elle revienne compléter le tout
demain.
Notre rue |
À 12h30
après avoir nettoyé l’étage et sommairement entamé le rez-de-chaussé, Laetitia
déclare sa journée de travail complète, refuse notre lunch et réclame ses 200
lempiras. Pris de court, on appelle Tony et on essaie de trouver du change pour
un billet de 500 lempiras parce qu’elle refuse de se faire payer en totalité
demain. Comme on se met nous même à table, on offre, un peu pour la retenir, un
baleadas et des crudités à celle qui tente de nous fausser compagnie en
attendant que le MINS national rapplique.
Laetitia
erre dans la maison en mangeant son repas et quand Tony finit par téléphoner,
elle disparaît dans le garage avec le téléphone et son assiette. Quand elle
revient pour que nous parlions à l’entremetteur, son assiette est vide. MINS
nous fait comprendre que la décision est sans appel et qu’elle reviendra demain
compléter ce qui reste à faire. On la paye donc et lui donnons rendez-vous
demain matin. Entre
temps, Marine l’enquêteuse fait l’inspection des travaux et découvre que la
gentille Laetitia ne rencontre pas ses standards de propreté. En y regardant de
plus près, on découvre nous aussi que le ménage s’est fait un peu vite et
qu’elle devra s’y remettre demain.
Même Tony est d’accord pour dire qu’on n’est
pas devant l’œuvre d’une vie; c’est tout dire venant d’un gars qui est
incapable de passer l’aspirateur dans une piscine plus d’une fois par mois…
Le
lendemain matin à huit heures Tony est venu prendre un café et nous annoncer
qu’il n’y aurait pas de prise deux pour le ménage. Laetitia s’est évaporée tout
comme notre désir d’avoir une femme de ménage. On devra donc se mettre aux
guenilles, même en vacances, si on ne veut pas avoir à payer les frais de
déplacement de Qualinet avant notre départ…
Pour anecdote : on a compris l’assiette vide de Laetitia quand on a retrouvé
ses crudités jetées dans le gazon devant la maison… Des légumes? Pour quoi
faire?
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