mercredi 7 mars 2012

La femme de ménage


Jour 41 (mardi le 28 févier) 

On s’est levé tôt parce qu’après 40 jours dans notre maison, on a décidé de se payer le luxe d’une femme de ménage. En arrivant, MINS nous avait fortement suggéré, par mesure de sécurité, évidemment, de n’engager que des gens qu’il connaissait. La semaine dernière, le gardien de sécurité de Mango Tree s’est drapé d’une insistance soutenue pour que nous engagions une jeune fille du village qu’il connaît pour faire ménage et cuisine. Informé de la situation, Tony a pris les choses en main et nous a programmé une journée à deux femmes de ménage : celle dont il retient les services normalement et celle que le gardien recommandait. Une pour le haut et une pour le bas. Méchante villa direz-vous! On ne savait pas qu’on avait tant de pieds carrés à décrasser…

À huit heures, sur le pas de notre porte, on rencontre Laetitia, la nouvelle, et on apprend du même coup que l’autre s’est évaporée comme une moucharde. MINS organise donc la journée de travail de la vaillante et lui montre ce qu’il y a à faire. Avant de quitter, il nous formule ses recommandations : surveiller le travail de notre ménagère, lui fournir un lunch d’une demie-heure et la payer 200 lempiras (10$) à 16h30 pour qu’elle revienne compléter le tout demain.

Notre rue
À 12h30 après avoir nettoyé l’étage et sommairement entamé le rez-de-chaussé, Laetitia déclare sa journée de travail complète, refuse notre lunch et réclame ses 200 lempiras. Pris de court, on appelle Tony et on essaie de trouver du change pour un billet de 500 lempiras parce qu’elle refuse de se faire payer en totalité demain. Comme on se met nous même à table, on offre, un peu pour la retenir, un baleadas et des crudités à celle qui tente de nous fausser compagnie en attendant que le MINS national rapplique.

Laetitia erre dans la maison en mangeant son repas et quand Tony finit par téléphoner, elle disparaît dans le garage avec le téléphone et son assiette. Quand elle revient pour que nous parlions à l’entremetteur, son assiette est vide. MINS nous fait comprendre que la décision est sans appel et qu’elle reviendra demain compléter ce qui reste à faire.  On la paye donc et lui donnons rendez-vous demain matin. Entre temps, Marine l’enquêteuse fait l’inspection des travaux et découvre que la gentille Laetitia ne rencontre pas ses standards de propreté. En y regardant de plus près, on découvre nous aussi que le ménage s’est fait un peu vite et qu’elle devra s’y remettre demain. 

 Même Tony est d’accord pour dire qu’on n’est pas devant l’œuvre d’une vie; c’est tout dire venant d’un gars qui est incapable de passer l’aspirateur dans une piscine plus d’une fois par mois…
Le lendemain matin à huit heures Tony est venu prendre un café et nous annoncer qu’il n’y aurait pas de prise deux pour le ménage. Laetitia s’est évaporée tout comme notre désir d’avoir une femme de ménage. On devra donc se mettre aux guenilles, même en vacances, si on ne veut pas avoir à payer les frais de déplacement de Qualinet avant notre départ…
Pour anecdote : on a compris l’assiette vide de Laetitia quand on a retrouvé ses crudités jetées dans le gazon devant la maison… Des légumes? Pour quoi faire?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire