dimanche 29 janvier 2012

Jour 5 (lundi 23 janvier)

 Après un petit déjeuner rapide, nos enfants avaient hâte de vivre l’expérience de l’école. On s’est donc tous assis autour de la grande table de la salle à manger avec tous les livres et manuels scolaires qui alourdissaient nos valises. Sur les cinq valises qui ont fait le voyage avec nous, une était consacrée aux chaussures et aux jouets de plage, deux à nos vêtements et deux aux livres! Une égalité d’espace, mais en termes de poids, les livres constituaient clairement le gros de notre bagage.


Côté école, on a retrouvé nos enfants dans les dispositions que nous leur connaissions déjà. Tantôt appliqués, tantôt dissipés mais toujours curieux et ouverts. C’est avec beaucoup de soins et un lourd sentiment de responsabilité que nous approchons cette activité désormais quotidienne.

 Notre plus grand défi sera sans doute de surmonter nos indispositions respectives pour tenter de créer un climat propice aux apprentissages. Outre les deux heures que nous passons officiellement à arpenter les manuels scolaires, notre mission éducative est aussi de tous les instants et c’est bien là une des raisons qui sous-tendent notre voyage. Langues, coutumes, habitudes, géographie, histoire et tant d’autres sont des matières abordées à tout moment au cours de nos journées. Ce qui est fascinant, c’est le niveau de réceptivité et d’assimilation des enfants face à ces blocs d’informations ponctuels. Bref, on devrait ressortir d’ici avec des enfants pas trop niais et un peu plus bronzés!

Lors de notre visite chez Dante’, on s’était entendu avec lui et Tony pour aller faire une virée à La Ceiba aujourd’hui. Pendant la période école, Tony est venu nous dire que Dante’ s’était désisté de l’expédition mais qu’il avait besoin, lui, d’aller en ville et qu’il serait enclin à nous y amener. On prend donc rendez-vous pour le début de l’après-midi. On en profite pour compléter la liste des choses à ramener et Charles est désigné comme commissionnaire de service.
On quitte la maison vers deux heures et commence alors une grande découverte de la caribéenne Ceiba. Atmosphère détendue, conduite chaotique, enchevêtrement de rues désordonnées, enfilades de commerces datant de différentes périodes, un joli salmigondis de culture et de style qui émoustille tout les sens.

 On fait quelques arrêts pour Tony puis on dévalise une grosse épicerie et on s’enfile le centre d’achat de type promenades Saint-Bruno… climatisé s’il vous plaît! Là, on se tape la bureaucratie de Claro, une des deux grandes compagnies de téléphone et d’Internet. Une petite heure à butiner de comptoirs en caisses en comptoirs pour se farcir des jeunes filles empreintes d’une solennelle inefficacité qui ne parle qu’espagnol (c’est bien normal) et qui ne sont pas du tout pressées de faire en sorte que nous puissions avoir une connexion internet. La patience légendaire de Charles fut mise à l’épreuve et quand il est ressorti du magasin, tous étaient toujours vivants… ce qui reste, encore aujourd’hui, un peu surprenant. En sortant du centre d’achat, la nuit était tombée et la chaleur et l’humidité pesante étaient douces dans les lumières blafardes et éparpillées de la ville. Tony s’est lancé dans une grande quête de bière à bon prix, nous menant d’endroits louches en endroits peu recommandables pour finalement en acquérir deux caisses à prix fortement négocié par notre chauffeur et bientôt ami.


On est arrivé à la maison vers 19h, en plein souper. Les enfants étaient très heureux de contribuer au déchargement de l’auto parce qu’ici, à l’épicerie, les sacs de plastique ne sont pas rationnés! Résultat net : nous avions environ 30 sacs très légers à entrer dans la maison. À chaque chose malheur est bon, même Romane, vu le faible poids des sacs, a pu contribuer à l’opération. L’environnement attendra.. De toute façon, comme il n’y a pas de recyclage ni de composte, on a besoin de beaucoup de sac pour les basura…!
Tony, fidèle à lui-même, est disparu telle une couleuvre dans un buisson et quand on est ressorti pour le remercier et lui offrir restauration et rafraîchissement, sa place de stationnement était aussi vide que nos estomacs devant les côtelettes ahumada qui nous attendaient sur la table…

2 commentaires:

  1. L'école à la maison! Que de souvenirs! Charles-O doit aussi avoir plein de choses qui lui reviennent en mémoire de ses 4 années d'école à la maison, chez Anne et les filles -- et on faisait une journée par semaine chez nous (sur la table de la cuisine, comme vous!)

    Oui, c'est une grande responsabilité mais c'est aussi une expérience tellement riche! Vous allez probablement en tirer beaucoup d'agrément, toute la famille! Et connaître tellement de choses nouvelles au retour, quelle chance!

    Ici, j'essaie de reprendre mes leçons d'espagnol mais c'est difficile! Manque de pratique et environnement peu favorable, si on peut dire! L'immersion, y'a rien de meilleur!

    Merci encore pour ce blogue super chouette et les photos extraordinaires! Il y a une lumière si belle au Honduras, un soleil franc (qui doit taper fort, par moments) et des couleurs étonnantes!

    On pense à vous, gros bizous!

    RépondreSupprimer
  2. P.s. C'est quoi la bibitte vert-pituite (comme dirait VLB) qui court dans le gazon? Bizarre et, disons, peu ragoûtant ...

    RépondreSupprimer