En arrivant hier soir, on avait bien vu que notre maison était vaste et blanche avec quelques jolis détails de bois, mais à notre réveil, on a pu constater que nous avons eu la main heureuse en la choisissant. C’est donc dans un soleil éclatant que nous avons découvert la blancheur du béton de notre nouveau chez nous. Le rez-de-chaussée est constitué d’une grande pièce ouverte divisée en trois parties, salle à manger, salon et cuisine. On entre à l’avant dans le salon, on sort à l’arrière dans la salle à manger vers la piscine et derrière la cuisine on retrouve une salle de bain, l’accès au garage et la salle de lavage. La cuisine est grande avec beaucoup d’armoires et de comptoirs. Il y a des fenêtres partout qui assurent une grande luminosité et une suave ventilation naturelle. Le blanc des murs et du plancher permet aux éléments de bois de ressortir et d’amener un peu de chaleur dans ce qui pourrait facilement être un décor plutôt froid.
Une fois notre grand tour terminé, les enfants ont découvert les corn flakes… Comme nous n’en achetons jamais à la maison, ce fut pour eux une belle découverte et un heureux adon puisque c’est à peu près les seules céréales pas trop sucrées qu’on retrouve à l’épicerie. Nous étions encore attablés que Tony est venu s’occuper de la piscine. Ça nous a évidemment permis de lui poser plein de questions qui nous étaient venues hier soir et plein d’autres qui nous apparaissaient au fil de la discussion. Il s’est gentiment prêté au jeu et a même fini par nous offrir un tour des environs dans son auto plus tard en après-midi.
Après avoir bénéficié de la piscine propre, nous nous sommes dépêchés à dîner et on s’est tous entassé dans le Rav4 de Tony pour découvrir notre nouvel environnement avec audio guide en prime. Notre maison est située dans une gated community (Mango tree villas) dont l’entrée principale clôturée et fermée en tout temps donne sur une route en gravier (côté est) perpendiculaire à la route principale (côté sud). Les gated communities n’étaient pas notre premier choix, mais considérant que la criminalité est plus élevée ici qu’au Costa Rica, nous allons assumer notre choix. Il y a une autre entrée plus loin sur la route de gravier, mais elle n’est fermée que par un câble d’acier… Le côté ouest de Mango tree est délimité par la rivière Sambo qui se situe au fond d’un escarpement rocheux fort joli. Les côtés sud et nord sont fermés par des murs de briques et de ciment. La route de gravier qui borde le côté est est connue comme Gringo Gultch parce qu’elle mène, un peu plus d’un kilomètre plus loin, à une petite enfilade d’hôtels qui donnent sur la plage et qui sont tous tenus par des gringos.
En prenant la route principale vers l’ouest, moins d’un kilomètre plus loin, on arrive à un chemin asphalté qui descend vers la mer et qui nous fait découvrir Sambo Creek, un petit village Garifuna. La route est bordée d’un enchainement de maisons et de petits commerces, pulperia, avec un stand de fruits et légumes et une boucherie. Près de la mer, la route bifurque vers la droite pour se poursuivre sur un bon kilomètre où on retrouve d’autres pulperias mais aussi des bars, un centre de plongée et la version locale de la commission des liqueurs… Bref, pas grand-chose à voir ou à visiter, mais de la vie, des enfants, et des commerces dans lesquels on peut trouver l’essentiel.
Tony nous conseille de ne pas y traîner en fin d’après-midi parce qu’on ne sait jamais… Tony est d’ailleurs d’un naturel craintif bien que lui se décrive comme préventif…
Peu importe, il prend la peine de nous présenter à des gens respectables et leur demande de jeter un coup d’œil sur nous quand nous serons au village. Comme il est membre de la police communautaire de Sambo creek, nous nous considérons chanceux de ce traitement de faveur.
Le voyou du village, qui s’était doté d’une arme dans les derniers temps, a été retrouvé mort sur la plage avec deux balles dans la tête avant noël. Pour le procès on repassera… On ne sait pas si ça doit nous rassurer ou non…
On est ressorti de Sambo Creek pour descendre gringo gultch jusqu’à la mer. Le premier hôtel qu’on y retrouve est le Helen. En y entrant, Tony nous présente Jack, sorte de gérant de la place, qui après deux mots ne peut cacher qu’il est québécois… Puis Jack nous présente lui-même Alain, qui tenait un magasin de vélo sur Christophe-Colomb au coin de Bellechasse(!!!), avant de venir construire, il y a 16 ans, l’hôtel avec sa femme, Helen, hondurienne qui a étudié au Québec. Eh oui, gringo gultch est en voie d’être renommé tabarnako road! Acceuil chaleureux, joli établissement, gens sympathiques, sans oublier les massages à 8U$ que Marie-Claude attend avec impatience...
On est remonté dans la voiture de Tony pour faire 200 mètres (la marche c’est pas son fort, il nous avait prévenus !) et passer devant l’Hôtel Canadien et le Diving Pelican inn avant d’aboutir au Paradise Found. Tous des établissements qui, comme le Helen, et il y en a d’autres plus loin sur la route, offrent des chambres, des repas, un accès à la mer, un bar et, pour certains, une piscine. Paradise found est donc la propriété de Dante’ et Kristin, des américains de l’Ohio qui ont tout abandonné pour se construire une hutte sur pilotis avec un bar dedans… On y a une vue incroyable sur la mer et une jolie brise climatise le tout : paradise found! Tony y tient une business de plonger sous-marine et il est partie intégrante du clan de l’endroit. Dante’ est un ancien avocat recyclé en banquier qui en avait marre et s’est transformé en pirate hondurien. C’est un personnage chaleureux et très accueillant, tout comme sa compagne Kristin. On a pris un breuvage d’usage et les garçons ont fini à la mer, en jouant tout habillés dans les vagues.
Comme le soir commençait à tomber, vers 17h30, et que la fatigue qui nous avait un peu abandonnée revenait au galop, on a quitté ce lieu où on aurait pu s’incruster si facilement. Sur le chemin du retour, Tony nous offre une dernière escale, au Diving Pelican Inn. On refuse d’abord parce qu’on est tous un peu vannés et qu’il va bien falloir se nourrir et se coucher pas trop tard. Mais Tony en remet et bien qu’on ne se connaisse pas si bien, nous finissons par céder à son insistance. En entrant, on atterrit dans une fête gargantuesque avec un cochon rôti dépecé au centre d’une grande table côtoyé par un traditionnel rice and beans. Tony nous présente aux convives sur place qui sont en fait tous les voisins de Mango tree. Doug et Susan, les canadiens qui occupent la première maison après la barrière d’entrée, Mat, Marianne et leurs cinq enfants qui sont ici à titre de missionnaires et bien sûr Gabriel et Shanon, parents de Gabrielito dont c’est le troisième anniversaire de naissance. Comme Gabriel est un grand propriétaire terrien, on rencontre aussi ses différents hommes de main pour ses différentes entreprises… Comme les enfants sont affamés et qu’on a encore soif, ils envahissent le buffet et nous on s’attaque au bar. Une petite heure plus tard, après une pignata monumentale, un gigantesque gâteau de fête est servi et on fait connaissance avec Michelle, originaire du B.C. et propriétaire du Diving Pelican.
On a bien compris toute la justesse des intentions de Tony qui nous faisait la fleur, en un seul arrêt, de rencontrer tous nos voisins. On a eu droit aux bons mots de tous et reçu des offres d’aide et d’entraide nombreuses. Puisqu’on n’était pas encore totalement rétabli de notre arrivée, nous avons quitté dans les bonnes grâces de tous pour aller coucher notre marmaille qui le réclamait. Le sommeil nous a tous, une fois de plus, fauchés mais au moins, on avait fait le tour de notre nouveau jardin.
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