vendredi 27 janvier 2012

San Pedro Sula

Jour 2

Une autre nuit trop courte! Le bruit des voitures dans la rue nous a tirés du sommeil peu après sept heures et déjà, il ne faisait aucun doute que nous étions toujours en déficit de sommeil. La nuit nous a remis à flot, mais l’écueil de la fatigue était bien palpable devant nous… On s’est trainé jusqu’au petit déjeuner continental de l’hôtel et avons engouffré céréales, toasts et café avant de ressentir le besoin d’un déjeuner typique. Une assiettée du camionneur avec œufs, frijoles, crème sure et viande grillée a donc clos le festin et servi d’introduction matinale à la vie hondurienne (ou hondurassienne comme disait Marine…).

Après avoir rapaillé nos affaires et revu l’organisation de nos valises, on s’est dirigé vers la vraie vie, à l’extérieur des murs de l’hôtel, et on s’est mis à arpenter les rues du quartier nord-ouest de San Pedro Sula.De petites rues encombrées par des commerces de tous genres et avec une circulation automobile intense, vive et criarde nous ont menées au Parque Central de la ville.

Plutôt une place bétonnée en étage qu’un parc, nous y avons quand même trouvé du soleil, des gens souriants, des photographes entreprenants et des vendeurs de nourriture en vélos. En poursuivant notre marche sous une chaleur qui contrastait définitivement avec l’hiver qu’on venait de quitter, on a abouti dans un quartier plus tranquille où la végétation luxuriante donnait le ton et on a pu relaxer un peu.
 Marine, œil de lynx, a vu de loin un kiosque de fruits et elle n’a pas eu à travailler très fort pour nous convaincre de lui acheter une pipa. 15 lempiras (0,80 $) c’est pas cher pour autant de bonheur ! On est tombé sur un petit resto de poulet avec une grande terrasse à l’ombre  et on s’y est installé pour déguster un poulet citron et épices entier, des tortillas authentiques et une belle grosse bouteille de Fanta. On s’est même permis d’aller se chercher deux bières dans un restaurant adjacent et on a trouvé que ça manquait chez-nous, de pouvoir aller se chercher à boire n’importe où et partir avec dans la rue…

Puis on a fait le tour du stade Morazan avant de rentrer à notre hôtel prendre nos valises et rencontrer Polo et sa camionnette Nissan 14 passagers flambant neuve! Séparés par la barrière des langues, on ne s’est pas éternisé en présentations et on a pris la route à bras raccourcis. Le paysage ressemblait au Costa Rica mais en beaucoup plus vallonné et montagneux. Les petits villages entrecoupés de plantation de bananes, d’ananas, de café et de quelques usines de transformation, nous rappellent que la vie centre-américaine est douce et bonne.

On a tous profité des grandes banquettes disponibles pour reprendre les heures de sommeil perdues et près de trois heures plus tard, on était à La Ceiba. Nos enfants ont tellement bien fait ça dans le transport, que c’est Polo et sa femme qui sont arrêtés deux fois pour manger et aller aux toilettes, ce qui ne fut pas sans étonner nos 4 marlots!



Polo nous a attendus à la porte d’une grande épicerie et on  fait une razzia en règle pour être capable de commencer notre séjour du bon pied. Deux paniers d’épicerie pleins et une heure plus tard, nous sommes ressortis dans une pluie chaude et douce qui n’était pas sans nous rappeler notre passage au Costa Rica. Polo, la caissière et l’emballeur avaient tous l’air de se demander comment on ferait pour gérer autant de nourriture; ici, les gens achètent en petite quantité.

On a repris la route pour le dernier quart d’heure qui nous séparait de notre maison et on y a été accueilli par Tony, gardien des lieux qui habitent un appartement adjacent à la maison. On a fait un tour rapide des lieux avec lui, un peu dépassés par les événements et presque surpris d’être enfin arrivé puis on s’est réconfortés avec un souper de pâtes Barilla. Pour clore cette belle et complète journée, nos quatre petits voyageurs ont enfin eu droit à ce qu’ils réclamaient depuis le matin : la baignade… de nuit en plus ! A suivi une installation sommaire des lieux pour permettre à chacun de se retrouver rapidement dans les bras de Morphée et… lights out!

1 commentaire:

  1. Coucou tout le monde!
    Récit fascinant : un vrai roman! On y trouve même des couleurs, des odeurs, le goût du poulet et de la pipa, sans compter la chaleur de ce coin de planète où vous avez atterri - merveilleux!
    Gros contraste des températures : vos petites peaux blanches fragiles vont devoir s'habituer à ce beau soleil!
    On vous suit à chaque étape en se réjouissant de vous savoir bien et heureux! :)
    bisous doux à toute la smala!

    P.s. Nous, on a échappé à une bande intense de mauvais temps qui a fait des ravages au Texas et en Louisianne. Ici, on n'a que de la pluie et du vent ... y'a pire, dans la vie, n'est-ce-pas!

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