lundi 9 avril 2012

Le début de la fin...


Jour indeterminé, trop tard au début d’avril

Déjà plus d’une semaine que nous sommes revenus de notre périple sur la merveilleuse île d’Utila et que nous nous murons dans un mutisme bloguien. Nous nous efforçons de savourer la dernière portion de notre voyage et de profiter des bontés toutes simples qui nous entourent. Nous avons fait, dimanche dernier, notre dernière expédition et sommes retournés à Tela et Triunfo de la Cruz que nous avions tant aimé. Nous espérons retourner au Canopy tour et aux bains thermaux en début de semaine. Les enfants, eux, s’activent à trouver des solutions pour rester ici et nous démontrent, par leur humeur, que la fin de ce voyage les attriste autant que nous.
La Semana Santa bat son plein ici et on ressent bien l’effervescence de tout ce monde débarqué de la Capitale et de partout pour fêter et profiter de quelques jours de congé. La plage est occupée, les routes bondées, les commerces fermés et partout on croise des familles en vacances. On a même été invité chez nos voisins pour une chasse aux œufs de Pâques. Dans ce tumulte, on se fait une petite vie bien simple dans notre chez-nous grandiose. On court les toucans et on admire la lune qui a atteint son apogée ce soir. On voudrait arrêter le temps; mettre en banque tous les moments de bonheur tranquille et de farniente en espérant qu’ils puissent fructifier. Malheureusement les taux d’intérêt sont ridiculement bas en ce moment… 

On a déjà commencé, à contrecœur, à trier nos choses et à organiser nos valises ainsi que les tracasseries du retour. On donne le plus de choses possible aux moins nantis qui nous entourent et on s’efforce de rationaliser tout ce que nous rapporterons.

Lundi, Romane a même donné sa Barbie adorée, achetée ici, à Naomie, la plus petite fille du restaurant des Daisy. Jules et Marine ont, quant à eux, laissé un jeu de société aux deux plus grandes filles. C’était touchant de voir les enfants jouer ensemble et de constater combien le geste de donner peut apporter de joie et de sourires. Si Noël pouvait ressembler, un peu, à ça, on deviendrait des fans du vieux barbu en costume rouge.

 Dimanche on a profité du cheval de Gabriel, notre voisin propriétaire du canopy tour. Son cheval est toujours attaché près des condos et il nous a offert de s’en servir. Trois tapis placés sur son dos ont fait office de selle et on est parti faire des tours de mango tree. On est arrêté chez les voisins catho pour faire bénéficier leurs cinq enfants du nouveau jouet commun. La picouille fut d’un calme absolu et on a gagné son cœur avec une carotte… Les enfants se sont pris pour John Wayne et on a profité de cette marche sous le soleil de fin d’après-midi pour se mettre en parfaites dispositions pour l’apéro.

La température a enfin atteint un niveau de délice jusqu’ici inégalé. Il fait très chaud le jour, mais absolument personne chez nous ne se plaint. La piscine parvient à nous rafraîchir, et les visites se font plus nombreuses et plus longues. Le lézardage au soleil est maintenant une activité d’emmagasinage pour ce qui nous attend : de toute façon, on a tous des bronzages idylliques (!)…
Alors voilà qui explique notre absence de publication dans les deniers jours autant que dans les prochains. Nous nous abandonnons totalement aux douceurs centraméricaines et profitons  de cette lenteur qui fera rapidement place aux aléas de la vie effrénée que nous menons à Montréal. Le retour sera douloureux. Nous tentons de nous convaincre et de faire comprendre aux enfants qu’il y a quand même des aspects positifs à ce retour. On peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide, selon le cas, mais nous on a décidé de faire cul sec!