Jour indeterminé, trop tard au début d’avril
Déjà plus d’une
semaine que nous sommes revenus de notre périple sur la merveilleuse île
d’Utila et que nous nous murons dans un mutisme bloguien. Nous nous efforçons
de savourer la dernière portion de notre voyage et de profiter des bontés
toutes simples qui nous entourent. Nous avons fait, dimanche dernier, notre
dernière expédition et sommes retournés à Tela et Triunfo de la Cruz que nous
avions tant aimé. Nous espérons retourner au Canopy tour et aux bains thermaux
en début de semaine. Les enfants, eux, s’activent à trouver des solutions pour
rester ici et nous démontrent, par leur humeur, que la fin de ce voyage les
attriste autant que nous.
La Semana Santa bat
son plein ici et on ressent bien l’effervescence de tout ce monde débarqué de
la Capitale et de partout pour fêter et profiter de quelques jours de congé. La
plage est occupée, les routes bondées, les commerces fermés et partout on
croise des familles en vacances. On a même été invité chez nos voisins pour une
chasse aux œufs de Pâques. Dans ce tumulte, on se fait une petite vie bien
simple dans notre chez-nous grandiose. On court les toucans et on admire la
lune qui a atteint son apogée ce soir. On voudrait arrêter le temps; mettre en
banque tous les moments de bonheur tranquille et de farniente en espérant
qu’ils puissent fructifier. Malheureusement les taux d’intérêt sont
ridiculement bas en ce moment…
Lundi, Romane a même
donné sa Barbie adorée, achetée ici, à Naomie, la plus petite fille du
restaurant des Daisy. Jules et Marine ont, quant à eux, laissé un jeu de
société aux deux plus grandes filles. C’était touchant de voir les enfants
jouer ensemble et de constater combien le geste de donner peut apporter de joie
et de sourires. Si Noël pouvait ressembler, un peu, à ça, on deviendrait des
fans du vieux barbu en costume rouge.
Dimanche on a profité
du cheval de Gabriel, notre voisin propriétaire du canopy tour. Son cheval est
toujours attaché près des condos et il nous a offert de s’en servir. Trois
tapis placés sur son dos ont fait office de selle et on est parti faire des
tours de mango tree. On est arrêté chez les voisins catho pour faire bénéficier
leurs cinq enfants du nouveau jouet commun. La picouille fut d’un calme absolu
et on a gagné son cœur avec une carotte… Les enfants se sont pris pour John
Wayne et on a profité de cette marche sous le soleil de fin d’après-midi pour
se mettre en parfaites dispositions pour l’apéro.
La température a enfin
atteint un niveau de délice jusqu’ici inégalé. Il fait très chaud le jour, mais
absolument personne chez nous ne se plaint. La piscine parvient à nous
rafraîchir, et les visites se font plus nombreuses et plus longues. Le
lézardage au soleil est maintenant une activité d’emmagasinage pour ce qui nous
attend : de toute façon, on a tous des bronzages idylliques (!)…
Alors voilà qui
explique notre absence de publication dans les deniers jours autant que dans
les prochains. Nous nous abandonnons totalement aux douceurs centraméricaines
et profitons de cette lenteur qui fera
rapidement place aux aléas de la vie effrénée que nous menons à Montréal. Le
retour sera douloureux. Nous tentons de nous convaincre et de faire comprendre
aux enfants qu’il y a quand même des aspects positifs à ce retour. On peut voir
le verre à moitié plein ou à moitié vide, selon le cas, mais nous on a décidé
de faire cul sec!